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Lévolution du monde du travail
Introduction :
La ville sest agrandie et développée avec pour pôle de croissance létablissement industriel moderne remplaçant le traditionnel atelier.
Comment expliquer cette suprématie de lusine dans ce nouveau monde en formation ?
I) La naissance de lusine et des mondes ouvriers
Deux impératifs initiaux :
Cest la concentration financière et sociale des entreprises qui précéda lindustrie, tandis que la législation sadaptait à ces changements jusqu'à accoucher de la société anonyme (avec de grandes différences chronologiques selon les pays)
Se créent ainsi des ensembles industriels puissants et organisés qui répartissent le travail entre les établissements industriels. Mais le capital, même très concentré, ne peut alors fructifier sans lusine.
Malgré une chronologie différente connaissant certaines résistances selon les secteurs, en Angleterre, en France, aux Etats-Unis et en Allemagne, même les dernières structures familiales ou artisanales sont irrémédiablement intégrées à lusine.
Le passage de latelier à lusine cest accompagné du passage du travailleur au prolétaire, mais ce processus fut néanmoins plus lent et compliqué.
La misère ouvrière est une loi naturelle du capitalisme en expansion (linvestissement ne peut être favorisé que par ceux qui acceptent les nouvelles règles de travail)
Il existe cependant une élite ouvrière organisée, vindicative et consciente (compagnons, canuts, artisans du bâtiment, ouvriers du livre...) qui a longtemps joué le rôle déducation et dencadrement des autres travailleurs mais qui tendra à disparaître dès la moitié du 19ème siècle.
II) Des conditions nouvelles
Partout en Europe, les masses de paysans viennent grossir les rangs des indigents et ouvriers. Louvrier devient interchangeable (sans formation) et travaille sur sa machine dans des conditions abominables tandis que des spécialistes (ils formeront par la suite une élite professionnelle) soccupent des réglages
Dans de nombreuses manufactures, les mines ou les chantiers, il y a de nombreux enfants qui effectuent les tâches subalternes dans les mêmes mauvaises conditions que les adultes.
Le travail des enfants, avec celui des femmes, a trois avantages pour les industriels :
Le travail est très précoce et les enfants de quatre ans sont recherchés afin dêtre « formés » tandis que les paroisses, qui ont la charge du secours aux enfants déshérités, les vendent aux industriels, sans même lavis des parents.
Le travail est non seulement très dur, mais sajoutent aussi les sévices infligés par des employeurs, ce qui a des conséquences sanitaires sérieuses.
Larrivée massive des enfants dans les usines rend bien visibles leurs conditions de travail misérables, enquêtes et rapports se multipliant de tous horizons. De même, les œuvres de Charles Dickens puis dÉmile Zola ont un certain retentissement, mais labolition du travail des enfants en Europe et en Amérique du Nord prendra plus dun siècle.
Le travail des enfants est dabord réglementé avant dêtre aboli. : Factory Act de 1833, la loi du 21 mars 1841, loi de 1874. À la fin du XIXe siècle en Europe, lâge minimum est encore 10 ans. Cest finalement l'arrivée de la scolarisation obligatoire qui est le facteur le plus décisif de la baisse du travail des enfants en Europe.
Les autres pays dEurope et dAmérique du Nord ont suivi des voies similaires tout en relevant lâge minimum au cours du XXe siècle pour atteindre généralement 16 ans à la fin de la scolarité obligatoire (en France en 1959, aux États-Unis en 1938).
Malgré les querelles statistiques sur les salaires, on peut observer une baisse ou stagnation du salaire nominal (Aux Etats-Unis, la situation est un peu meilleure)
Durant tout le 19ème siècle, on dénombre un chômage structurel incompréhensible denviron 15%, livrant une partie des ouvriers à lindigence (création des workhouses, mendicité, augmentation de la criminalité, drogues...)
Le logement reste aussi un problème récurrent pour les ouvriers mais finira par saméliorer lentement à la fin du siècle.
La ration alimentaire sappauvrit qualitativement voir quantitativement.
Quelques rares industriels prirent conscience du problème mais, la plupart du temps, elle fut amorcée par le secteur public (législation nouvelle mais rarement respectée)
Mais des progrès sobservent dès les années 1850 (saturation du marché, crise de surproduction, défense ouvrière, progrès technique, émigration) et la paupérisation absolue nintervient pas (meilleurs salaires, temps de travail plus limité, moins demploi des femmes et des enfants, lalimentation et le logement saméliorent) bien que les différenciations tendent à saccentuer.
III) Le triomphe du rationalisme
Au 18ème siècle, la philosophie des lumières a opposé lexercice de la raison humaine aux principes de la foi, les philosophes ont ainsi fait de lhomme et de sa capacité de raisonner, la mesure de toute chose.
Le groupe de philosophes français des Idéologues a professé le matérialisme qui est devenu la pensée triomphante du 19ème siècle.
Des économistes, comme Adam Smith, commencèrent à sintéresser aux pratiques industrielles et à trouver un moyen de les améliorer. Ils s'attachèrent ainsi à améliorer l'organisation concrète du processus productif ce qui donna naissance à :
Ainsi, Frédéric Japy, en 1771, regroupe ses ouvriers dans une usine à part de la ville et instaure une production en série et applique les lois dites du Taylorisme et du Fordisme. En 1799, il dépose les brevets de dix machines. Un système productif novateur lui permet une nouvelle division du travail (basée sur des ouvriers non qualifiés), une réduction des coûts augmentant significativement la concurrence et impose la machine-outil comme mode de production.
Frederick Taylor, préconise une spécialisation des tâches à la fois verticale et horizontale. Il apporte l'idée du « one best way » : standardisation et chronométrage des tâches simplifiées, afin de minimiser leurs mouvements et définir des cadences de travail, et apparition des tapis mécaniques afin déviter des déplacements inutiles. Cela entraîna la critique des intellectuels (Marx, Friedman...), ouvriers (apparition du sabotage, Luddites...) et syndicats (grèves et mouvements sociaux).