Jimйnez dit Jen Reno est un cteur de cinm frnis nй le 30 juillet 1948 а Csblnc Mroc
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Juan Moreno y Herrera-Jimйnez, dit Jean Reno, est un acteur de cinma franais, nй le 30 juillet 1948 а Casablanca, Maroc.
Sommaire
Biographie[modifier | modifier le code]
Jean Reno naоt а Casablanca de parents espagnols, originaires d'Andalousie — son pиre йtait de Sanlcar de Barrameda et sa mиre йtait de Jerez de la Frontera — qui ont fui le rйgime de Franco. La famille s'installe ensuite en France mtropolitaine en 1960. Aprиs avoir accompli son service militaire en Allemagne, de retour en France, il se lance dans une carriиre de comйdien, montant une compagnie thйвtrale avec Didier Flamand.
Carriиre[modifier | modifier le code]
Jean Reno fait des apparitions remarquйes dans des films tels que Clair de femme de Costa-Gavras (1979) ou Le Dernier Combat de Luc Besson (1983).
Sa collaboration avec ce dernier pour Le Grand Bleu, Nikita ou encore Lon lui confйrera une notoriйtй nationale puis internationale ; c'est а cette occasion qu'il apprend l'anglais, le film йtant tournй dans cette langue. Multipliant les registres, il devient ainsi une des valeurs sыres du cinйma de l'Hexagone, tournant avec les plus grands acteurs et rйalisateurs franзais avant d'кtre sollicitй par Hollywood oщ il devient un des rares acteurs franзais а connaоtre une vraie carriиre internationale : Mission impossible avec Tom Cruise, Godzilla avec Matthew Broderick, Ronin avec Robert De Niro, La Panthre rose avec Steve Martinou encore Da Vinci Code avec Tom Hanks.
Il a йtй nommй trois fois pour le Csar du meilleur acteur ; deux fois pour un premier rфle grвce а Lon et Les Visiteurs, ainsi qu'une fois pour un second rфle dans Le Grand Bleu.
Fait rare, il est йgalement trиs connu au Japon, depuis le succиs de Le Grand Bleu lа-bas, notamment dans des publicitйs de Honda Orthia (1996)1,2 et dans Wasabi en 2001 avec Ryōko Hirosue.
On notera aussi que l'acteur a refusé le rôle de l'Agent Smith dans le film Matrix (qui sera finalement jouй par Hugo Weaving) et choisi de jouer dans Godzilla.
Vie privйe[modifier | modifier le code]
Jean Reno, en 2005 а Saint-Malo.
Jean Reno a йtй mariй trois fois et a six enfants :
- Avec Geneviиve de 1977 а 1991, pйriode durant laquelle il a eu deux enfants : Sandra Moreno nйe en 1977, et Michael Moreno nй en 1980 ;
- Avec Nathalie Dyszkiewicz, mannequin, de 1994 а 2001, il a eu deux enfants : Tom nй en 1996, et Serena nйe en 1998 ;
- Avec Zofia Borucka, mannequin, auteur de chansons et comйdienne britannique, depuis le 29 juillet 2006, il a eu deux petits garзons : Cielo nй en 2009 et Dean nй en 2011. Ses tйmoins йtaient Nicolas Sarkozy et Johnny Hallyday.
Jean Reno mesure 1,91 mиtre.
Catholique, Jean Reno est membre de la Fondation Abb-Pierre. Il est parrain officiel de l'ICM avec l'actrice Michelle Yeoh. Par ailleurs, il a dйjа chantй а deux reprises avec Johnny Hallyday, pour les 85 ans de Charles Aznavour et pour les Enfoirs.
Il est aussi un grand fan de Formule 1, prйcisйment de l'йcurie Ferrari.
Jean Reno compte comme amis proches les Hallyday, Muriel Robin, Christian Clavier, Ron Howard, Charles Aznavour, Jay Z, Robert De Niro et Matthew Broderick.
Revenus[modifier | modifier le code]
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Louis de Funиs, de son nom complet Louis Germain David de Funиs de Galarza, est un acteur franais nй le 31 juillet 1914 а Courbevoie (Hauts-de-Seine) et mort le 27 janvier 1983 а Nantes (Loire-Atlantique)n 1. Ayant jouй dans plus de cent quarante films, il est l'un des acteurs comiques les plus cйlиbres du cinйma franзais de la seconde moitiй du xxe siиcle et le champion incontestй du box-office franзais des annes 1960 et 1970, attirant plus de cent cinquante millions de spectateurs dans les salles1.
Aprиs presque vingt ans sur les planches ainsi que devant les camйras dans de nombreux seconds rфles, il impose son personnage de Franзais moyen impulsif, rвleur, au franc-parler parfois dйvastateur, а la fin des annes 1950 dans La Traverse de Paris. Dans les deux dйcennies qui suivent, on retrouvera une suite de succиs populaires parmi lesquels la saga du Gendarme de Saint-Tropez, la Trilogie Fantmas, Le Corniaud, La Grande Vadrouille, Oscar, La Folie des grandeurs, Les Aventures de Rabbi Jacob ou encore L'Aile ou la Cuisse. Outre la France, les films de Louis de Funиs ont connu un grand succиs dans divers pays europйens, et notamment en Russie, au temps de l'URSS2 ; sa popularitй mettra quelques annйes avant de traverser l'Atlantique. Il a йgalement adaptй quelques scйnarios au cinйma et corйalisй un film, L'Avare, en 1980.
Vie privйe[modifier | modifier le code]
Louis de Funиs est le troisiиme enfant de Carlos Luis de Funиs de Galarza (1871 - Malaga, 19 mai 19343) et Leonor Soto y Rйguйra (Ortigueira, 21 janvier 1878 - Montmorency, 25 octobre 1957n 2), arrivйs d’Espagne en 1904 aprиs que son pиre eut enlevй sa mиre, la famille de celle-ci s’opposant а leur union4.
Ses deux aоnйs sont Marie (Maria Teolinda Leonor Margarita), nйe а Courbevoie le 20 juillet 1907 et morte а Paris le 28 octobre 1993, mariйe en secondes noces avec le rйalisateur Franois Gir, et Charles (Carlos Tйolindo Javier), nй а Courbevoie le 12 septembre 1908 et dйcйdй а Rethel en 1939, « fauchй par une mitrailleuse allemande3 ».
Personnage un peu fantasquen 3, son pиre, qui ne peut plus exercer sa profession d’avocat depuis son installation en France, s’improvise diamantaire avant de partir plusieurs annйes au Venezuela, « dans l'espoir de faire prospйrer ses affaires5 », d'oщ il revient rongй par la tuberculose avant de mourir seul en Espagne en 1934. Sa mиre, en revanche, est le premier professeur de comйdie de Louis :
« Il arrivait а ma mиre de me courser autour de la table en criant « Yй vais tй touer ». Dans sa faзon d’кtre et d’agir, elle possйdait, sans le savoir, le gйnie des planches. »
— Louis de Funиs, de Funs et de Funs 2005, p. 38
Elle lui donne йgalement ses premiиres leзons de piano а l’вge de 5 ans6. Le jeune Louis passe toute son enfance а Villiers-sur-Marne (Seine-et-Oise), oщ il frйquente l'йcole Jules-Ferry.
En 1930, а 16 ans, aprиs des йtudes secondaires moyennes au lyce Condorcet et sur les conseils de son frиre, devenu fourreur, de Funиs entre а l’Йcole professionnelle de la fourrure, situйe prиs de la place de la Bastille, mais il en est renvoyй pour chahut5. Il travaille ensuite chez plusieurs fourreurs, exerce successivement diffйrents mйtiers, mais, а cause de ses renvois systйmatiques et par lassitude de ses frasques professionnelles, ses parents l’inscrivent en 1932 а l’cole technique de photographie et de cinma, situйe а deux pas de son domicile, oщ il choisit la section cinйma7. Dans les cours, il a notamment pour condisciple Henri Deca qui fut, bien plus tard, directeur de la photographie sur plusieurs de ses films.
« Louis de Funиs йtait quelqu'un qui n'йtait pas expansif а la ville. Chaque fois que nous nous rencontrions pour un nouveau film, il me redisait quelques formules chimiques apprises а l'ETPC vingt ou trente ans auparavant, en 1933, dont ce nom de produit qui le faisait hurler de rire, « hyposulfide de soude ». Ceci en imitant le professeur strict qui nous en enseigna les propriйtйs... C'йtait comme une connivence entre nous ! »
— Henri Decaл, Kernel 2004, p. 184
Finalement, il est renvoyй pour incendie volontaire8. Commence alors un cycle de pйriodes de chфmage et d’emplois d’oщ il finit toujours par se faire renvoyer9. « Aprиs avoir abandonnй ses йtudes secondaires, mon pиre avait exercй toutes sortes de petits mйtiers. Je me demande s'il ne les enjolivait pas un peu dans ses interviews car а la maison il n'en parlait jamais », expliquera son fils Olivier de Funs9.
Le 27 avril 1936, il йpouse а Saint-tienne sa premiиre femme, Germaine-Louise-Йlodie Carroyer (Paris, 7 mars 1915 - Clermont, 28 septembre 2011). Un enfant naоt de cette union le 12 juillet 1937, Daniel-Charles-Louis, mais le couple se sйpare trиs vite, mкme si le divorce n’est prononcй que le 13 novembre 194210. Bientфt, Louis se fait engager comme pianiste de bar et rencontre Eddie Barclayn 4 : « Louis de Funиs, comme moi, ne dйchiffrait pas la musique. Il avait de l'oreille. C'йtait un excellent musicien. Il ne parlait pas un jour d'кtre comйdien11. » Il joue dans un grand nombre d’йtablissements, enchaоnant des soirйes de douze heures, payй а la coupelle ou touchant un cachet de misиre12.
« Je l'ai rencontrй en 1942 lorsqu'il йtait pianiste а la Madeleine. Dans un bistrot а Bagatelle, il tenait le piano а quatre mains. Lorsque ce dernier jouait seul, de Funиs montait sur le piano et chantait13. »
— Le cinйaste Georges Lautner se souvient.
Il se servira de cette capacitй dans certains de ses films, tels que Pas de week-end pour notre amour, La Rue sans loi, Frou-Frou, Le Corniaud, La Grande Vadrouille, Le Grand Restaurant ou encore L'Homme orchestre.
Il se remarie en 1943 avec Jeanne-Augustine Barthйlemy. Le couple habite alors un petit deux-piиces au 42, rue de Maubeuge. En 1944, il a un deuxiиme fils, Patrick, et en 1949 un troisiиme, Olivier, qui tiendra six rфles au cфtй de son pиre au cinйma, dont Fantmas se dchane, Les Grandes Vacances, L'Homme orchestre et un rфle au thйвtre dans Oscar.
Premiers pas sur scиne[modifier | modifier le code]
En 1942, а l’вge de 28 ans, il dйcide de devenir comйdien, et s’inscrit au cours Simon, rйussissant son concours d’entrйe grвce а une interprйtation d’une scиne des Fourberies de Scapin, de Molire14. Mкme s’il n’y fait qu’un court passage15, il croise dans le cours d'autres apprentis comйdiens, comme Daniel Glin, qui lui permet de dйbuter plus tard dans la piиce L'Amant de paille de Marc-Gilbert Sauvajon.
« Un hasard prodigieux. Je descendais d’un wagon de premiиre dans le mйtro et Daniel Gйlin, dйjа croisй au cours Renй-Simon, montait dans un wagon de seconde. La porte allait se refermer lorsqu’il me crie : « Tйlйphone-moi demain. J’ai un petit rфle pour toi14 ». »
— Louis de Funиs
Daniel Gйlin donnera cependant une version un peu diffйrente de leur rencontre sur le quai de mйtro dans son autobiographie16. А cфtй de quelques petites figurations thйвtrales, l’acteur se dйmиne pour gagner sa vie grвce а ses activitйs de pianiste, donnant parfois des cours le jour, puis jouant la nuit а travers le Paris nocturne[rf. ncessaire].
En 1945, toujours grвce а Daniel Gйlin, que de Funиs surnommait « Ma Chance » lorsqu’il le croisait17, il dйbute au cinйma dans La Tentation de Barbizon, de Jean Stelli. Dans le petit rфle du portier du cabaret Le Paradis, il prononce sa premiиre rйplique а l'йcran en voyant un client (interprйtй par Pierre Larquey) qui essaye de passer а travers une porte fermйe : « Ben, il a son compte celui-lа, aujourd’hui ! » L'acteur enchaоne dиs lors silhouettes, figurations et petits rфles. Quelquefois, il incarne mкme plusieurs personnages dans un mкme film, comme pour Du Guesclin de Bernard de Latour, en 1948, oщ il tient tour а tour les rфles de mendiant, de chef de bande, d'astrologue et de seigneur18. En 1949, il joue dans Pas de week-end pour notre amour, une comйdie conзue autour du tйnor-vedette de l'йpoque, Luis Mariano ; de Funиs y tient le rфle secondaire du domestique-pianiste du baron (jouй par Jules Berry), ce qui lui permet d'accompagner а l'йcran des airs d'opйrettes et autres morceaux de facture classique, mais йgalement de jazzn 5.
L'ascension[modifier | modifier le code]
En 1950, il est pianiste-comйdien dans la troupe Les Burlesques de Paris de Max Rvol lorsque Sacha Guitry lui confie plusieurs petits rфles, notamment dans La Poison (1951), Je l'ai t trois fois (1952), Si Paris nous tait cont (1955) et surtout La Vie d'un honnte homme (1953), oщ il a un rфle un peu plus consistant de valet de chambre « obsйquieux et fourbe, presque inquiйtant l'espace d'un plan19 ». Dans ce film, son personnage s'affine un peu plus — « il apparaоt “ au naturel ”, sans grimace ni moustache19 » — et il est associй pour la premiиre fois а Claude Gensac. En 1952, il rejoint la troupe des Branquignols dirigйe par Robert Dhry, bien que les circonstances de la rencontre entre de Funиs et Dhйry varient considйrablement en fonction des auteurs. Il dйbute d’abord dans la revue Bouboute et Sйlection.
« En 1952, mon pиre jouait La Puce а l'oreille de Feydeau [...]. А la fin de la reprйsentation, mon pиre courait au petit thйвtre Vernet [...] pour apparaоtre dans le premier sketch de Bouboute et Sйlection [...] puis, il reprenait le mйtro pour rejoindre le cabaret oщ il incarnait un clochard »
— Olivier de Funиs, Aknin 2005, p. 44
Puis il officie dans Ah ! les belles bacchantes en 1953. Cette revue obtient un grand succиs – deux annйes de reprйsentations – et contribue а le faire connaоtre[rf. ncessaire]. De plus, intйgrй dans une troupe dйdiйe au comique, l’acteur va perfectionner sa technique. Il tourne ses premiers films en couleurs l’annйe suivante dans l’adaptation а l’йcran du spectacle par Jean Loubignac, mais aussi dans La Reine Margot de Jean Drville, tournй avant, mais sorti en salles aprиs. Cette mкme annйe, il joue face а Fernandel dans Le Mouton cinq pattes d’Henri Verneuil et pour la premiиre fois face а Bourvil dans Poisson d avril de Gilles Grangier. Jean-Paul Le Chanois, aprиs lui avoir confiй deux petits rфles dans Sans laisser d'adresse (1951) et Agence matrimoniale (1952), lui offre le second rфle de M. Calomel dans la comйdie populaire а succиs Papa, maman, la bonne et moi (1954) et sa suite Papa, maman, ma femme et moi (1956).
En 1956, il obtient un dйbut de reconnaissance[rf. ncessaire] au cinйma dans La Traverse de Paris, de Claude Autant-Lara, oщ il joue l’йpicier Jambier. Il s’impose avec force face а Jean Gabin et Bourvil, dans une prestation de quelques minutes au cours de laquelle il dessine en quelque sorte son futur personnage[rf. ncessaire] : lвche devant « le fort » (Jean Gabin) et colйrique devant « le faible » (Bourvil). Mкme si le film a atteint aujourd’hui le statut de film culte, il connaоt а sa sortie un succиs public pour son « discours continыment ambivalent20 ». Dиs l’annйe suivante,Maurice Regamey lui offre son premier rфle principal dans Comme un cheveu sur la soupe. Son interprйtation d'un compositeur suicidaire vaut а l’acteur le Grand Prix du rire 1957, sa premiиre rйcompense et le film, « petite production sans prйtention, qui aurait dы passer inaperзue, [...] tient l'affiche de trиs longues semaines21. » Toujours en 1957, il est la tкte d’affiche de Ni vu, ni connu, d’Yves Robert, dans le rфle du braconnier Blaireau. Accompagnй de son chien Fous le camp, cet « avatar rural de Guignol22 » brave toutes les formes d'autoritй et finit toujours par йchapper au garde-chasse. Le film est un beau succиs а sa sortie et vaut а l'acteur quelques articles laudateurs dans la presse, а l'instar de l'hebdomadaire France Dimanche, qui, dans son numйro du 20 septembre 1957, titre а la une :
« Louis de Funиs, l'acteur le plus drфle de France »
— France Dimanche, Jelot-Blanc 1993, p. 109
Il tient encore un rфle principal en 1958 dans Taxi, Roulotte et Corrida, d’Andr Hunebelle, tournй en Espagne, qui connaоt un certain succиs avec 2,542 millions d’entrйes. Pourtant, la progression de sa carriиre au cinйma marque une pause, et l’acteur va retourner а des films ou des rфles moins importants pour quelque temps.
Deux rфles dйcisifs[modifier | modifier le code]
C’est d’abord au thйвtre que la carriиre du comйdien va connaоtre une nouvelle accйlйration. Depuis ses dйbuts, l’acteur ne s’est jamais йloignй des planches et il reprend notamment, en 1957, aux cфtйs de Danielle Darrieux et Robert Lamoureux, le rфle crйй par Raimu dans Faisons un rvede Sacha Guitry. Le biographe de l’auteur, Jacques Lorcey, note : « Ce sera la derniиre grande joie de notre Sacha [Guitry]. [...] Ce succиs, obtenu par des vedettes tellement diffйrentes des crйateurs lui apporte la certitude que son thйвtre lui survivra23. »
En septembre 1959 pour les tournes Karsenty, il dйbute les rйpйtitions d'Oscar, une piиce de Claude Magnier crййe а Paris l'annйe prйcйdente avec Pierre Mondy et Jean-Paul Belmondo. А partir du 1er octobre, commencent les cent jours d’une tournйe en province et au Maghreb. Le succиs est tel qu'on lui propose de reprendre la piиce а Paris en janvier 1961. D’abord hйsitant, il accepte finalement24. La piиce est un йnorme succиs et sur scиne, il multiplie les improvisations et les prouesses physiques :
« Louis [de Funиs] йtait carrйment gйnial dans Oscar. Gйnial d'invention, de burlesque. Il avait amйliorй le rфle25. »
— Pierre Mondy, crйateur du rфle repris par de Funиs.
L’acteur reprendra « ce rфle fйtiche » dans l’adaptation cinmatographique de la pice rйalisйe par douard Molinaro en 1967, puis а nouveau sur scиne au dйbut des annes 1970 dans une mise en scиne de Pierre Mondy.
En parallиle, il continue а tourner au cinйma comme en 1961 dans un petit rфle de barman dans Le crime ne paie pas, le troisiиme film rйalisй par Grard Oury. Lors du tournage, alors qu'il tient le seul rфle comique du film, de Funиs essaie de convaincre le rйalisateur qu'il est fait pour tourner des films comiques : « Quant а toi, tu es un auteur comique, et tu ne parviendras а t'exprimer vraiment que lorsque tu auras admis cette vйritй-lа26. » La mкme annйe, il tient le double rфle des jumeaux Viralot, l'un chef du personnel et l'autre commissaire, dans La belle amricainede Robert Dhry. L'annйe suivante, il incarne un restaurateur colйrique et cupide face а Jean Gabin dans Le Gentleman d Epsom de Gilles Grangier. En 1963, il retrouve la tкte d’affiche avec Pouic-Pouic, l’adaptation par Jean Girault de la piиce de boulevard Sans cйrйmonie, qu’il avait йcrite avec Jacques Vilfrid. De Funиs avait participй а la crйation de la piиce en 1952 – il tenait le rфle du maоtre d’hфtel incarnй par Christian Marin dans le film – mais la piиce n’avait pas connu le succиs. Finalement, malgrй cet insuccиs et les difficultйs rencontrйes par le rйalisateur auprиs des producteurs pour monter le projet autour de l'acteur27, ce film lui permet de retrouver un large public et marque le dйpart de la seconde partie de sa carriиre qui ne verra plus sa popularitй flйchir.
Dans Oscar comme dans Pouic-Pouic, de Funиs incarne un homme aisй et irascible, ayant des difficultйs avec sa progйniture : il dйcline son « personnage fйtiche inspirй du Pantalon » de la commedia dell'arte28. Il a alors crйй son personnage comique : colйrique, autoritaire, grimaзant, tout en йnergie et « a gommй certaines outrances qui le parasitaient dans les annйes 195029. »
Consйcration[modifier | modifier le code]
Pouic-Pouic oщ de Funиs incarne un boursicoteur harcelй par les histoires de famille et les pйripйties domestiques, marque aussi le dйbut de sa collaboration avec le rйalisateur Jean Girault, йgalement musicien30, qui le fera jouer dans douze films : Pouic-Pouic (1963), Faites sauter la banque ! (1964), la sйrie des Gendarme (six films entre 1964 et 1982), Les Grandes Vacances (1967), Jo (1971), L'Avare (1980) et La Soupe aux choux (1981). Malgrй les rйticences des producteurs qui auraient prйfйrй Darry Cowl ou Francis Blanche31, Girault impose de Funиs dans le rфle de Ludovic Cruchot, le hйros du Gendarme de Saint-Tropez. Le film rencontre un succиs considйrable et installe l’acteur en haut du box-office pour la premiиre fois. А peine deux mois plus tard, de Funиs triomphe а nouveau dans le rфle du commissaire Juve de Fantmas. Dans ce film, construit sur la double composition (Fantфmas/Fandor) de Jean Marais dans le premier rфle, de Funиs transfigure son personnagen 6 et йclipse ses partenaires32. Pendant que les succиs populaires s’accumulent, il tourne Le Corniaud, rйalisй par Grard Oury, et oщ il partage l’affiche avecBourvil. La sortie du film en mars 1965 est un nouveau triomphe (prиs de douze millions de spectateurs). En 1966, il joue le rфle d'un directeur de restaurant dans Le Grand Restaurant, puis d'un chef d'orchestre tyrannique de la France occupйe dans La Grande Vadrouille, de nouveau avec Bourvil comme partenaire et Oury comme rйalisateur. Le film connaоt un succиs colossal et a longtemps dйtenu le record du plus grand nombre de places de cinйma vendues en Francen 7 (plus de 17 millions de spectateurs).
S'appuyant sur sa nouvelle popularitй, certains de ses films ressortent sous de nouveaux titres. Ainsi, en janvier 1969, ressortent33 Les Bons Vivants de Gilles Grangier (1965) sous le titre Un grand seigneur, Certains l'aiment froide de Jean Bastia (1959) sous le titre Les rвleurs font leur beurre et34 Dans l'eau qui fait des bulles de Maurice Delbez (1961) sous le titre Le garde-champкtre mиne l'enquкte.
La Folie des grandeurs de Grard Oury doit marquer les retrouvailles de de Funиs et Bourvil, mais la mort de ce dernier interrompt le projet. Simone Signoret suggиre alors le nom de Yves Montand а Oury35, qui perзoit le potentiel du duo :
« J'avais conзu pour Bourvil un rфle de valet de comйdie genre Sganarelle. Montand sera plus proche de Scapin36. »
— Gйrard Oury
. Le tournage dйmarre aprиs quelques modifications du scйnario, et le film est un grand succиs avec plus de 5,5 millions d'entrйes а sa sortie en 1971.
Retour au thйвtre[modifier | modifier le code]
Fin novembre 1971, au thtre du Palais-Royal, il reprend Oscar, qu’il joue presque chaque soir, avec son fils Olivier, jusqu’а septembre 1972 avec une interruption pendant l’йtй (Oscar est jouйe plus de quatre cents fois). А partir de mars 1973, il s’investit йnormйment dans le tournage des Aventures de Rabbi Jacob qui sort le 18 octobre de la mкme annйe, en acceptant de danser le cйlиbre ballet hassidique38. C'est un nouveau triomphe avec plus de sept millions de spectateurs. Le lendemain, le comйdien est а nouveau sur les planches а la comdie des Champs-lyses, pour ce qui fut sa derniиre apparition au thйвtre. Jusqu’au 25 avril 1974, il joue presque deux cents fois la piиce de Jean Anouilh, La Valse des toradors39.
А partir de lа, il se repose au chteau de Clermont oщ le couple de Funиs est souvent allй en vacances, car il йtait la propriйtй de Charles Nau de Maupassantn 8, йpoux d'une tante paternelle de Jeanne de Funиs, qui а la mort de celle-ci en 1963 hйrite de la moitiй du chвteau. Aprиs nйgociations avec les cohйritiers, le couple peut acquйrir en 1967 le chвteau inhabitй depuis six ans37, situй au Cellier en Loire-Atlantique ; il jardine beaucoup et refuse d’entreprendre quoi que ce soit en prйvision du tournage trиs physique du prochain film de Grard Oury. Dans Le Crocodile, dont le premier tour de manivelle est prйvu pour mai 1975, il doit jouer le rфle d’un dictateur sud-amйricain, « un petit colonel cupide, teigneux, couard avec des faiblesses : le fric, sa femme, son fils40 ».
Santй prйcaire[modifier | modifier le code]
Le 21 mars 1975, alors que de Funиs joue sur scиne La Valse des toradors, il ressent une douleur dans le bras. Il a alors une tension artйrielle qui prйoccupe ses proches. Le 30 mars, aprиs avoir ressenti quelques jours avant une douleur а la poitrine, celui-ci est admis а l'hpital Necker, oщ les douleurs reprennent. Les mйdecins diagnostiquent а ce moment un infarctus Cela l'oblige а stopper les reprйsentations de la piиce et la prй-production du film Le Crocodile qui est trиs avancйe41,42. Il reste deux mois а l'hфpital sous soins intensifs ; il doit par la suite faire un rйgime alimentaire adaptй, sans boissons alcoolisйes ou cafйinйes, et s'abstenir de consommer des plats caloriques (ce que constatera le public les raisons de son amaigrissement et son йtat diminuй а partir de L'Aile ou la Cuisse .[rf. ncessaire], il doit ralentir son rythme de travail et renonce dйfinitivement а sa carriиre thйвtrale, incompatible avec son йtat43. Sa carriиre au cinйma est aussi compromise car outre sa condition physique amoindrie, les risques de rechute font que les assureurs ne veulent plus prendre le risque de le couvrir pour un film. Dйterminй, le producteur Christian Fechner rйussit finalement а obtenir un accord pour une assurance de deux semaines et prend le risque de produire L'Aile ou la Cuisse avec seulement une petite partie du tournage assurйe6. Pour le grand retour de Louis de Funиs, Christian Fechner souhaite attribuer le rфle de son fils Gйrard, le partenaire principal, au nouveau comique montant du cinйma franзais : Pierre Richard. Ce dernier va revenir sur son accord aprиs avoir lu le scйnario. Il expliquera par la suite que son rфle ne lui plaisait pas et que le scйnario dans son ensemble ne l’avait pas convaincu44. Ce sera donc Coluche qui partagera l'affiche avec de Funиs. Lorsque le film sort le 27 octobre 1976, le public franзais plйbiscite son retour – presque six millions d’entrйes.
L'acteur continue а tourner mais а un rythme beaucoup moins soutenu qu'а ses dйbuts, comme La Zizanie avec Annie Girardot en 1978 ou Le Gendarme et les Extra-terrestres en 1979. Il apprйhende son comique d'une nouvelle maniиre, parce que reconnaоt-il :
« [...] je ne peux plus faire de la brutalitй. Cette brutalitй, cette colиre est un produit que j'avais fabriquй pour un rфle et tous les metteurs en scиne m'ont demandй ce produit [...] Dйsormais, ce comique ne m'intйresse plus »
— Louis de Funиs, « Louis de Funès, la comédie humaine », de Philippe Azoulay, 27 janvier 2003 [prsentation en ligne]
Son mйdecin est toujours sur le plateau, ainsi qu’une ambulance.
En 1980, le comйdien rйalise un vieux rкve : adapter au cinйma une piиce de Molire et en rйaliser une version а son image. C’est ainsi que L Avare arrive sur les йcrans de cinйma, mais ne rencontre qu’un modeste succиs auprиs du public (en 1964 dйjа, il avait enregistrй sur un disque 33 tours six textes de piиces de Molire, dont des extraits de L'Avare, et dix fables de Jean de La Fontaine). Cette mкme annйe 1980, il reзoit cependant un Csar d’honneur pour l’ensemble de sa carriиre, des mains de Jerry Lewis. Plus tard, un de ses fils lui conseille de lire un roman de Ren Fallet intitulй La Soupe aux choux qui, selon lui, a le potentiel pour pouvoir « faire un bon film ». Une adaptation au cinma est tournйe en compagnie de Jean Carmet et de Jacques Villeret, qui connaоtra un beau succиs au box-office (3 093 319 entrйes45).
Le Gendarme et les Gendarmettes est son dernier film. En dйcembre 1982, il part en famille quelques jours а la montagne, mais l'altitude le fatigue beaucoup. Dans la soirйe du 27 janvier 1983, il part se coucher car il se dit trиs fatiguй. En rйalitй victime d'un nouvel infarctus, il est emportй d'urgence en ambulance au Centre hospitalier universitaire de Nantes oщ il dйcиde а vingt heures trente. Tous les mйdias ont fait leur une sur ce qui est vйcu comme un drame national46.
Bien que les obsиques soient prйvues « dans la stricte intimitй », plus de 3 000 personnes sont prйsentes dans l'glise Saint-Martin du Cellier, bondйe, dont certains compagnons de jeu comme Jean Carmet ou Michel Galabru, mais йgalement des personnalitйs comme Mme Giscard d'Estaing, la femme de l'ancien prsident de la Rpublique47. Il est enterrй au cimetiиre du Cellier le 29 janvier 1983.
Louis de Funиs travaillait а cette йpoque sur le projet de film Papy fait de la rsistance, qui lui sera dйdiй48. Il devait en effet en incarner le rфle-titre, mais а la suite de son dйcиs, c’est son vieux complice des Gendarmes, Michel Galabru, qui obtient le rфle. En hommage au comique, de nombreux comйdiens ayant tournй avec lui, notamment Jacqueline Maillan, Jacques Villeret, Jean-Claude Brialy, Jean Carmet, Jacques Franois et Julien Guiomar, font une apparition dans le film.
Ressorts humoristiques[modifier | modifier le code]
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Selon le comйdien Dominique Zardi, le « roi des troisiиmes couteaux »[rf. ncessaire] avec plus de cinq cents films а son actif dont une dizaine aux cфtйs de Louis de Funиs, ce dernier йtait un acteur dйjа trиs perfectionniste а ses dйbuts. Il dйclare а son sujet que « c'est d'ailleurs pour зa que beaucoup de gens l'ont considйrй comme un voleur de rфles car dиs qu'il apparaissait а l'йcran, c'йtait fini, il emportait tout et on ne voyait que lui49. » Les critiques de cinma s'accordent sur son talent et louent le « comique complexe » du numйro 1 du « comique а la franзaise »[rf. ncessaire], mкme si beaucoup[Qui ?] considиrent trиs dommageable que, comme d'autres grandes vedettes franзaises, hormis pour quelques films comme L'Avare, il n'ait « pas toujours [eu] la main heureuse dans le choix de [ses] metteurs en scиne »[rf. ncessaire]. Pierre Bouteiller, critique sur France Inter, relativise cela en rappelant qu'« on allait voir un film de de Funиs, on n'allait pas voir un film avec de Funиs46 ».
Les capacitйs du comйdien а mimer et а faire des grimaces sont les principaux aspects de son humour. Le mime est pour lui essentiel pour ponctuer ses mots : « Quand on dйcrit une forme de bouteille avec ses deux mains, expliquait-il en joignant le geste а la parole, la bouteille est lа, on la voit. Elle flotte un instant dans l’espace, mкme quand le geste est terminй. »[rf. ncessaire] Il joue aussi beaucoup sur la rptition dans une scиne de ses gestes ou paroles. De plus, le ressort de son humour est aussi captй dans le caractиre excessif des sentiments et йmotions qu’il exprime, que ce soit la peur ou le dйsespoir – feint ou rйel – de son personnage. Il excelle en particulier dans l’expression de la colиre : grognements, bruits de la bouche, gifles rйpйtitives sur les autres personnages, grands gestes, etc. Ses rфles se prкtaient volontiers а ce jeu : ses personnages sont souvent hypocrites, antipathiques, sans кtre, la plupart du temps, mйchants ou incapables de rйdemption. De Funиs disait que rien ne le faisait plus rire, dans la vie courante, qu’une personne en engueulant une autre, sans que cette derniиre puisse rйpliquer. Il йvitait les ressorts sentimentaux. Ainsi il n'a donnй que trois baisers de cinйma de toute sa carriиre : le premier dans le film le Dortoir des grandes d’Henri Decoin oщ il embrasse l'actrice Line Noro sur la bouche50,n 9 ; le deuxiиme dans Comme un cheveu sur la soupe dans la scиne finale oщ il demande а Noлlle Adam qui l'a embrassй sur la joue de l'embrasser sur la bouche ; enfin dans La Zizanie, oщ de Funиs et Annie Girardot se font un bref baiser.
Sa petite taille (1,64 m51) contrastait avec celle de ses partenaires plus grands (par exemple Bourvil avec 1,70 m, dans la moyenne nationale, et Yves Montand qui s'approchait des 1,90 m) et ajoutait un autre йlйment comique au personnage.
Art du dйguisement[modifier | modifier le code]
Mкme s’il n’a pas souvent eu l’occasion d’y recourir dans les nombreux films auxquels il a participй, de Funиs portait volontiers des dйguisements pour accentuer, parfois jusqu’а l'outrance, les situations comiques dans lesquelles il faisait йvoluer ses personnages52.
On peut retenir parmi tous ces dйguisements et caricatures : son dйguisement en poиte maniйrй portant une perruque dans Le Grand Restaurant, en femme voilйe, en gйnйral et en Thierry la fronde dans Le Gendarme de Saint-Tropez, en Chinois et en policier amйricain dans Le Gendarme New York, en marin, en buisson et en hippie dans Le Gendarme en balade, en religieuse dans Le Gendarme et les Extra-terrestres, en gendarmette dans Le Gendarme et les Gendarmettes, en pirate, en йvкque et en colonel de l'armйe italienne dans Fantmas se dchane, en Йcossais portant le kilt et en fantфme dans Fantmas contre Scotland Yard, en marin belgen 10 dans Les Grandes Vacances, en kayakiste dans Le Petit Baigneur sans oublier les costumes de la Belle poque dans Hibernatus, en mйcanicien dans Le Corniaud, en soldat allemand au casque trop grand dans La Grande Vadrouille, en dame de la cour dans La Folie des grandeurs, en rabbin hassidique dans Les Aventures de Rabbi Jacob, en vieille femme, en Amйricain et en chauffeur dans L'Aile ou la Cuisse, en Harpagon dans L'Avare mais on retiendra avant tout son dйguisement de gendarme dans La saga des gendarmes.
Des duos cйlиbres[modifier | modifier le code]
Le talent du comйdien fonctionnait bien dans le cadre de duos rйguliers ou occasionnels avec des acteurs trиs divers. Claude Gensac, connue pour le surnom que Cruchot lui donne dans la sйrie des Gendarmes : « Ma biche », fut la complice fйminine des personnages de de Funиs ; elle a souvent jouй sa femme а l’йcran, а tel point que beaucoup de Franзais croyaient (et croient encore) que Claude Gensac йtait aussi sa femme dans la vie53. Elle a en fait jouй avec lui dans onze films rйpartis sur une pйriode de trente ans. Ils font connaissance au dйbut de l'annйe 1952lorsqu'elle est encore fiancйe а Pierre Mondy, le partenaire de de Funиs dans la piиce La Puce l'oreille. Lors de leur premiиre rencontre effective au cinйma (fin 1952 dans La Vie d'un honnte homme, un mois aprиs leur confrontation thйвtrale dans Sans cйrйmonie), et alors qu'ils forment un duo de serviteurs, elle apparaоt а demi dйnudйe sous la main baladeuse de Michel Simon.
L'acteur a aussi beaucoup jouй avec Michel Galabru, son supйrieur dans la sйrie des Gendarmes, en lui servant de faire-valoir burlesque. Plusieurs scиnes de La Folie des grandeurs sont restйes cйlиbres, comme le rйveil avec les rimes en « or » ou le nettoyage des oreilles54,55,56, et font tout de suite penser а Yves Montand. Louis de Funиs a aussi jouй de cйlиbres scиnes avec Coluche dans L'Aile ou la Cuisse. Mais son duo le plus marquant est celui formй avec Bourvil dans Le Corniaudet surtout dans La Grande Vadrouille57.
Il a aussi jouй avec son fils, Olivier de Funs, dans Les Grandes Vacances, L'Homme orchestre, Le Grand Restaurant, Sur un arbre perch, Fantmas se dchane et Hibernatus. D'autres acteurs ont jouй plusieurs fois avec lui, comme Bernard Blier (Les Hussards, Jo et Le Grand Restaurant), Jean Gabin (Le Tatou, La Traverse de Paris et Le Gentleman d'Epsom), Jean Marais (Le Capitaine Fracasse, Fantmas, Fantфmas se dйchaоne et Fantmas contre Scotland Yard), Maurice Risch (Les Grandes Vacances, Le Grand Restaurant, La Zizanie et certains йpisodes du Gendarme de Saint-Tropez), Michel Simon (La Vie d'un honnкte homme)… Il fut йgalement aux cфtйs de Fernandel dans Le Mouton cinq pattes, Mam'zelle Nitouche et Boniface somnambule au cinйman 11, ainsi que sur disque dans Un client srieux de Georges Courteline en 1954. Il a йgalement jouй avec le duo Guy Grosso et Michel Modo dans La sйrie des Gendarmes ou encore Le Grand Restaurant et aussi dans des films oщ les deux acteurs jouent des rфles secondaires comme Le Corniaud, La Grande Vadrouille, etc.
)))))))))))) Именно во Франции родился кинематограф, когда 28 декабря 1895 года в салоне «Гран-кафе» на бульваре капуцинок (Париж)[1] состоялся публичный показ «Синематографа братьев Люмьер». (В кафе было несколько залов с модными в те времена «экзотическими» названиями; показ состоялся в зале с названием «Индийская пещера», в результате чего в некоторые иностранные справочники попала нелепая версия, будто показ фильма происходил в некоем «индийском салоне»). Французское кино с тех пор сохраняет свою популярность во Франции и за рубежом, а по кассовому успеху у широкой публики уступает лишь американскому и индийскому.
В начальный период развития французское кино было преимущественно трюковым, важная роль принадлежала изобретателю кинотрюковой съёмки — автору «кинофеерий» Ж. Мельесу и фирме «Фильм д’ар», привлёкшей к работе в кино видных драматургов, театральных актёров и композиторов. В 1910-е годы международной известностью пользовались кинокомедии с участием М. Линдера, авантюрные серии Л. Фейада. До Первой мировой войны французское кино выпускало около 90 % мировой кинопродукции (в основном усилиями компаний «Пате́» и «Гомо́н»).
В послевоенные годы во Франции возникло движение против использования кино в коммерческих целях. Движение возглавили представители киноавангарда того времени. Занимаясь формальными экспериментами, авангардисты в то же время значительно расширили выразительные возможности кино. Ими создавались киноклубы, пропагандировавшие лучшие достижения мирового кино.
Современный облик французского кино сформировался уже после Второй мировой войны, после осмысления наследия войны и немецкой оккупации. Большинство фильмов конца 1950-х — это развлекательные ленты, далёкие отсоциальной тематики.
перевод
C'est en France, est né le cinéma, le 28 décembre 1895, au salon «le Grand café, boulevard des capucines (Paris)[1] a eu lieu la présentation publique «Cinématographe des frères Lumière». Dans un café a plusieurs salons à la mode à l'époque «exotiques» noms; le spectacle a eu lieu dans la salle appelée «la grotte de l'Indien», ce qui entraîne dans certains étrangers annuaires a frappé une version, si la projection du film a eu lieu dans un «indien le salon»). Le cinéma français depuis maintient sa popularité en France et à l'étranger, et de кассовому succès auprès du grand public est en second lieu seulement américain et indien.
Au début de la période de développement, le cinéma français a été principalement трюковым, le rôle important des appartenait à l'inventeur de кинотрюковой de prise de vue - l'auteur de «кинофеерий» G. Мельесу et de la société «Film d'art», attira à travailler dans le cinéma d'éminents dramaturges, acteurs de théâtre et des compositeurs. Dans les années 1910 de renommée internationale servaient de la comédie, avec la participation de M. Линдера, une aventure de la série L. Фейада. Avant la Première guerre mondiale, le cinéma français a libéré environ 90 % de la production (principalement les efforts des entreprises «Nom» et «Gaumont»).
Dans les années d'après-guerre en France, le mouvement contre l'utilisation de cinéma à des fins commerciales. Le mouvement présidé par les représentants de киноавангарда de ce temps. Poursuivant formelles d'expériences, авангардисты dans le même temps considérablement élargi les possibilités expressives du cinéma. Ils ont été créés des ciné-clubs, пропагандировавшие les meilleures réalisations du cinéma mondial.
La forme moderne du cinéma français s'est développé après la Seconde guerre mondiale, après la compréhension de l'héritage de la guerre et l'occupation allemande. La plupart des films de la fin des années 1950 -, il est divertissant de la bande, les отсоциальной sujets.
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